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Société

GABON: UN PONT S'EFFONDRE, MEDOUNEU COUPÉ DU MONDE

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Le vieux pont en bois datant des années de l'indépendance érigé sur la rivière du village Douala, au PK32 de Mitzic et au PK43 a de Sam a été réduit en miettes.

 

Dans la nuit du 24 novembre 2023, après des pluies diluviennes qui sont tombées dans cette région, le pont a été réduit en miettes. Depuis 5 jours, Medouneu vit un véritable embargo. La ville est coupée du reste du Gabon. Les populations de cette région retiennent leur souffle. 

La circulation est interrompue  de part et d’autre des deux rives de ladite rivière. Il n’y a pas d’autre alternative pour les automobilistes. Ils doivent attendre la construction d’un nouveau pour pouvoir déplacer leurs véhicules. Les automobilistes sont comme pris dans un étau. Cette situation vient une fois de plus traumatiser les populations de Medouneu qui ont déjà du mal à se rendre à Libreville, distant de 243 km pour des causes diverses. Les représentants de cette contrée vivant à Libreville ont plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme sur les pouvoirs publics afin qu’elles prennent avant l’enlisement du problème, le silence est la réponse qu’ils ont reçu. Ils n’ont jamais cessé de dire que de mauvaises planent sur cette route. Ce qui était annoncé depuis longtemps est arrivé. L’agonie du vieux pont vermoulu en bois a été lente. Il a été grignoté par les intempéries et par différents types de chocs.  Il a disparu à petits feux. La sérénité n’est plus au beau fixe à Medouneu. 

Aucun fonctionnaire ne peut se rendre à Oyem cette fin du mois ou à Mitzic pour percevoir son salaire. 

Les fonctionnaires ne peuvent pas toucher leurs salaires 

La famine guette certaines familles. Il en est de même pour les conseils municipaux et départementaux de ladite localité qui auront du mal à  payer leurs agents cette fin du mois aussi puisque c'est par ce pont que passaient les véhicules du trésor public d'Oyem qui approvisionnent  la perception de Medouneu. Plus une seule citerne ne peut descendre à Medouneu pour transporter le carburant qui alimente les groupes de la Société d’Energie et d’eau du Gabon (SEEG). Si rien n’est fait, l'électricité va manquer au chef-lieu du département du Haut-Komo. Pour corser le tableau, le chef du centre médical de Medouneu ne pourra plus évacuer les malades à Oyem encore moins à Libreville. Les populations de cette contrée supplient le CTRI afin qu’il prenne à bras le corps la route kougouleu, Medouneu, Sam, Bibasse, qui est truffée de bourbiers et de ponts en décrépitude.

 

Par Pamphile EBO

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